Visite guidée sur les pas des prostituées du Palais-Royal aux Grands-Boulevards
Des fastes du Palais-Royal aux faubourgs agités des Grands Boulevards, cette visite guidée vous plonge dans les coulisses d’un Paris méconnu, celui des plaisirs tarifés, des maisons closes et des femmes oubliées de l’histoire officielle. À travers rues et passages, nous retracerons la destinée des prostituées, anonymes ou célèbres, dans un itinéraire aussi historique qu’émouvant.
Au cœur du pouvoir, tout contre les palais – le Louvre et surtout le Palais-Royal –, prospèrent dès l’Ancien Régime des lieux de débauche. Ici, dans l’ombre des colonnes et des galeries, naît le plus ancien quartier chaud de la capitale. Sous la Révolution et l’Empire, les Merveilleuses croisent les élégants dans ce théâtre social où le corps féminin devient enjeu politique, objet de scandale et instrument de survie.
Le XIXe siècle voit naître les légendaires maisons closes parisiennes : le Chabanais, la Fleur Blanche, Aux Belles Poules… Autant de lieux mythiques que nous évoquerons, accompagnés d’illustrations et d’anecdotes parfois croustillantes, souvent poignantes. C’est l’âge d’or des “grandes horizontales”, des cocottes, des Lorettes et autres courtisanes qui, à la faveur d’une société encore corsetée, deviennent parfois égéries ou bienfaitrices.
Et que dire des surnoms évocateurs des petites mains de ce monde interlope ? Niniche la Boulotte, Pattes d’Araignée, la Môme Sucre d’Orge, la Grande Berthe… autant de figures attachantes qui nous racontent, à leur manière, les limites de l’émancipation féminine dans un monde dominé par les hommes.
À la Belle Époque, le centre de gravité des plaisirs se déplace vers les Grands Boulevards, entre cabarets, cafés-concerts et trottoirs plus ou moins discrets. C’est là que l’on prend la mesure du poids de la misère, mais aussi du raffinement commercial de la prostitution réglementée. Une activité dont l’omniprésence reflète, en creux, le statut de la femme dans la société du XIXe siècle.
Enfin, la visite évoquera les années noires de l’Occupation, où les maisons closes devinrent le théâtre trouble de la “collaboration horizontale”, accueillant une clientèle allemande sous protection militaire. C’est dans ce contexte que la figure de Marthe Richard émerge : ancienne prostituée, résistante, elle porte la loi de 1946 qui interdit définitivement les maisons closes. Si le commerce du sexe ne disparaît pas, il entre dans la clandestinité, avec ses zones grises et ses tragédies modernes.
Informations pratiques pour les groupe
Créneau : en semaine ou le samedi
Participants: 35 personnes maximum
Tarif : aucun droit d'entrée à régler par le client
Microphone équipant la conférencière pour une meilleure audition
D'autres idées de visites
- Lorettes, lionnes, cocottes et autres Grandes horizontales
- Les filles des maisons closes
- Paris des Plaisirs (visite)
- Hôtel de la Païva